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Vers la première édition du Salon du livre de Mirebalais

La fondation Anderson Dovilas annonce pour la fin du mois de mars la première édition du salon du livre de Mirebalais. Une initiative qui vise à rendre l'objet livre plus accessible et créer un espace d'échanges et de rencontres entre ceux qui font vivre la littérature

Près d'une vingtaine d'écrivain.e.s se donnent déjà rendez-vous pour rendre possible le premier salon de Mirebalais du 22 au 28 mars prochain. Jean Euphèle Milcé, Guy Gérald Ménard, Iléus Papillon, Jean Emmanuel Jacquet, Midaly Auguste, Damx L. François, pour ne citer que ceux-là, sont annoncés en fanfare pour ce qui va être la première édition de cette activité dans la ville.


L'organisateur de l'événement en est bien conscient du défi à relever : « Pourquoi parler de livre dans un pays qui fait constamment la promotion du rabòday et du chawa pete? La première, nous devons nous rendre à l'évidence qu'on n’était pas à ce niveau de déclin. S'il y a déclin, cela signifie qu'on avait à un moment donné une situation de stabilité. C'est pourquoi on pense qu'il y a une possibilité de revenir à l'étape que tout le monde jugeait pour le moins, tolérable. La grande préoccupation de toute société qui aspire au développement, c'est d'aller vers les deux grands pôles de l'exercice de la pensée humaine soit la création et la connaissance. La création c'est exercer l'imaginaire et la connaissance c'est stocker un ensemble de perception, de pratique, de théorie et de savoir-faire. C'est à dire, stocker pour réutiliser. C'est exactement ce que les livres nous permettent de faire. Ils nous permettent d'exercer notre imaginaire par rapport à ce que nous tirons entre les pages. Un simple constat nous permet de voir que les pays sous-développés, ce sont les pays qui donnent moins d'importance aux livres. Quand vous ne lisez pas, vous ne pouvez pas exercer un esprit critique. Et si vous n'exercez pas votre esprit critique, vous tombez pile dans l'euphorie, la facilité et la sensation. Ainsi, pour reprendre l'image de la ville de Benoît Batraville et donner une autre direction à la ville, il devenait important de développer des initiatives qui peuvent insister les gens à recadrer les fruits de l'esprit », avance Anderson Dovilas, le maitre à penser de l’activité « Il faut dire aussi que le livre nous enseigne la patience. Quand on ouvre un livre, on a la possibilité de sortir de son environnement proche pour rentrer dans un autre monde. Un monde qu'on découvre étape par étape, qui est une vertu de la patience. Si on regarde aujourd'hui, la grande majorité des actes censurés par la société sont posés par des jeunes qui, malheureusement, sont influencés par leur entourage qui ne leur enseigne pas la patience. Si on regarde les musiques et vidéos produites ces derniers moments, par exemple "byen pase". Quand tout un secteur produit ces genres de musiques, ils constituent un secteur d'influence qui les insistent à faire pareils (débauche). Or la vie n'est pas faite seulement de plaisir. Si la vie n'était que plaisir, beaucoup n'auraient pas accès avec des éléments matériels qui donnent le plaisir. Je sais que ce n'est pas un travail facile en 2021 avec cette jeunesse de prétendre organiser des activités du livre. Donc, c'est un défi. Cependant, nous ne recherchons pas un résultat rapide. Cette activité est intégrée de préférence dans une perspective de sensibilisation. Mais aussi dans un projet à long terme. Nous comptons produire un documentaire et une anthologie et d'autres documents audiovisuels qui permettront cinq ans plus tard de revoir les points à corriger et d'autres à consolider », t-il conclu.


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